La
Fenêtre
Christian Rau
Des lectures |
( page actualisée le 15/04/2024 )
Reprenant cette page après quelques temps d'abandon...
je vous soumets mes lectures depuis 2010
avec ce
tableau récapitulatif et ses quelques
remarques
(ou impressions) sur chaque livre (Titre, Auteur(s), Catégorie (genre), Note ou avis...)
Lien ci-dessous
(Cliquez
sur ce lien)
En caractère gras dans le tableau = les auteurs que je n'avais pas encore lus auparavant. |
Mon coup de coeur de mars 2024
Les Huit montagnes de Paolo Cognetti, traduit par Anita Rochedy
Le plus beau roman que j'aie lu ces dernières années. Un style fuide et d'une grande sensibilité. Un cadre grandiose et une force exceptionnelle pour ce roman initiatique autour d'une amitié irremplaçable. Le destin de deux amoureux de la montagne dans un village du Piémont (val d'Aoste) au pied du Mont Rose (Italie). Entre hymne à la nature et tragédie, entre passé et avenir. Une merveille d'écriture !
Ce document fait suite aux idées de lectures et critiques qui suivent...
(avant 2010)
V
V
___________________________________________________________
Vous trouverez ci-dessous quelques idées de lectures, (souvent plus anciennes)
dans des genres très différents
Vikas Swarup, Erik Orsenna, Markus Zusak, Bernard Clavel, Philippe Delerm,
Ettel Hannah,
Jean-Claude Izzo,
Thierry Jonquet,
Donna Leon,
Pierre Magnan,
Diego Marani,
Amélie
Nothomb, Arto
Paasilinna, Pierre
Péju, Tomi
Ungerer, Jules
verne, Qiu
Xiaolong, Hampâté
Bâ, Xavier-Laurent
Petit, Muriel
Barbery, Autres
lectures (Y. Khadra, A.
Mabanckou etc...) Mario Rigoni Stern > cf page sur les références de livres concernant le Briançonnais et l'Italie... lu en 2023 J'ai découvert plus récemment des auteurs "coups de coeur" comme Ragnar Jonasson, Paolo Gognetti, Jean-Christophe Rufin, Sylvain Tesson... et redécouvert Victor Hugo, Schuiten et Peeters ... |
Voir aussi la page Littérature jeunesse et ses liens
( Cliquez sur les liens pour en savoir plus : Tove jansson, Xavier-Laurent Petit, Christian Grenier, Philippe Pullman, Dick King-Smith, Susie Morgenstern, Marie-Aude Murail, Roald Dahl, Beatrix Potter, Danielle Martinigol, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Boisset, JK Rowling, Thomas Brezina, Alain Korkos etc )
Madame Bâ est une malienne, fille de forgeron, sous-directeur de la chute d'eau, et d'une mère attachée aux connaisances traditionnelles. S'étant vue refuser un visa (on saura à la fin du roman les raisons de sa demande...) elle s'adresse au Président de la République Française. Elle raconte son histoire à son avocat, en suivant scrupuleusement les questions du formulaire officiel , dans les cadres duquel sa vie aurait bien du mal à entrer !
Son enfance au bord du fleuve, son mariage avec son (trop) beau mari, la contraception cachée confrontée aux croyances, puis ses huit enfants, ses "métiers successifs", dont celui d'institutrice à Yelimane, puis d'inspectrice... L'hypocrisie de nombreux projets de coopération sous couvert d'un "co-développement" qui n'engraisse que les trafiquants et les partis politiques (de France !), la mafia, la violence : un portrait sans complaisance de cette Afrique. . Mais c'est surtout le portrait d'une femme africaine qui tentera tout pour retrouver son petit-fils, enlevé à 12 ans pour suivre la sélection inhumaine et impitoyable d'un club de foot français ! Une lutte quotidienne, des rêves abîmés, et le choix intransigeant de la dignité et de la liberté.
Une aventure poignante et un très beau documentaire (assez pessimiste tout de même !) sur l'Afrique actuelle, dans ses régions les plus pauvres, sous le soleil le plus brûlant...
A lire
absolument !!
La Voleuse de livres . Quand la Mort vous raconte une histoire, vous avez tout intérêt à l'écouter !
Récit bouleversant et attachant à la fois. La Mort nous met dans la confidence, elle se fait douce et complice. Elle nous raconte l'histoire d'une fillette orpheline dans l'Allemagne nazie, recueillie par de touchants parents adoptifs, qui découvre en "volant les livres" le pouvoir des mots.
Liesel a fini par écrire sa propre histoire, jusqu'au terrible bombardement de son quartier, rue Himmel à Molching (sur la route de Dachau)...
Des personnages d'une force de caractère exceptionnelle.
Celui de Liesel Meminger bien-sûr, mais aussi ceux de "papa" (Hans Hubermann) et "maman"(Rosa Hubermann), un jeune juif en fuite, Max Vandenburg, obligé de se terrer dans une cave, et qui s'exprime racontant son histoire avec des croquis sur des feuilles (peintes en blanc) et arrachées à "Mein Kampf"... Le jeune Rudy Steiner, fidèle ami de Liesel, admirateur de Jesse Owens... Ilsa Hermann, l'épouse du maire, et sa fascinante bibliothèque, ouvrant sa fenêtre à la "Voleuse de livres"...
Et bien d'autres personnages qui reflètent les comportements d'une Allemagne sous le joug hitlérien.
Nous sommes témoins de l'enrôlement dans les jeunesses hitlériennes, des défilés de juifs à destination du camp de Dachau, du climat de terreur et de délation engendré par le nazisme, des bombardements des plus grandes villes allemandes dans lesquelles la narratrice va recueillir les âmes...
Encore un livre à découvrir absolument !
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Muriel Barbery
L'élégance du hérisson(Lecture en cours dont j'apprécie déjà l'originalité et le style... donc à suivre... avant la sortie du film !)
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(voir aussi dans la page "littérature jeunesse", en particulier les ouvrages de Xavier-Laurent Petit qui intéresseront nombre de lecteurs adolescents et adultes !!)
Quelques lectures récentes ( en vrac...)Les derniers Donna Leon : je ne me lasse pas des enquêtes de Guido Brunetti à Venise, même si les dernières sont sur le plan purement policier un peu décevantes : elles n'en constituent pas moins des dossiers sur les affaires et faces cachées de la Sérénissime.
Moomin et les brigands... (Un inédit en France - Prix patrimoine du Festival de la BD d'Angoulême 2007...) puisUn secret de Philippe Grimbert
L'Attentat de Khadra, YasminaLes Aventures d'Edgar Gordon Pym (Poe, Edgar-Allan)
Mémoires de porc épic (Alain Mabanckou) aborde les ancestrales croyances africaines avec une morbidité qui ne manque pas de sel !
et autres lectures comme la relecture (chronologique !) des 24 albums de Tintin... (à suivre)
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Je
complète actuellement mes
lectures de Jules Verne.
L'oeuvre
est si vaste que
j'arrive toujours à trouver un roman que je n'ai pas encore
lu.
Après
les Voyages les
plus célèbres, l'Île
à hélice, le Rayon vert
et les Indes
noires, il me reste le Phare du bout du monde,
La Jangada, Deux
ans de vacances, Le Chancellor... et bien
d'autres encore !
Jules
Verne est mort il y a 100 ans.
Lorsque
je séjournais chez ma
grand-mère, à Amiens, je passais
régulièrement devant cette vaste maison dont
le portail restait obstinément fermé, tout en bas
de la Rue Charles Dubois.
Seule une plaque témoignait à l'époque
de l'écrivain qui avait choisi de s'y
installer. La tourelle surtout me fascinait, dans laquelle l'auteur
avait écrit
ses derniers Voyages extraordinaires. Je vous
invite à ce propos à
consulter la page sur Amiens
dans la partie Photos de ce
site.
Lus
dans le monde entier, les
Voyages extraordinaires continuent de fasciner les lecteurs.
Jules
Verne - j'utilise et
complète ici bien modestement l'analyse qu'en fait Michel
Serres - a transformé
la science en récit. La relation technique y devient
imaginaire. Les écrits de
Jules Verne correspondent à trois grands projets
intellectuels :
-
L'exploration du monde
-
Un tour encyclopédique des
sciences de cette époque, constante
référence de ses romans (mises à part
les
sciences humaines)
- La métaphysique et le mysticisme.
Jules
Verne a transposé dans
ses récits futuristes les inventions et technologies de son
époque, mais il n'a
pas pour autant anticipé, en ignorant par exemple les
révolutions scientifiques
qui commençaient à se faire dans le domaine de
l'atome et de la radioactivité.
Il gardait vivaces des préjugés de
l'époque, et n'hésitait pas à
décrire des
savants ridicules.
Il
a fait dans son oeuvre de
fréquents allers-retours entre la foi et les doutes envers
les progrès de la
science. Némo est d'abord un terroriste (il coule des
navires) avant de devenir
un bienfaiteur.
Les
Indes noires est un
ouvrage étonnant, où l'on vante les bienfaits
d'une vie souterraine, à l'abri
des microbes et des écarts climatiques de la surface (...)
C'est aussi un
voyage initiatique, avec une métaphore de l'enfer, du ciel
et de la Terre. Le
personnage de Nell, qui n'a jamais vu la lumière du jour, y
découvre le
"monde d'en haut".
Les
romans ont une force
incroyable et - si certains propos peuvent nous paraître
parfois désuets,
certains passages un peu trop longs et pédagogiques -
l'auteur possède un très grand
art du suspense qui ne lâche pas le lecteur avant la toute
fin des histoires.
Malgré le décalage technologique de notre
époque, ses aventures se lisent
encore très bien et continuent de nous étonner.
Jules Verne restera un grand
maître de l'imaginaire et un grand penseur du
progrès scientifique et des ses
conséquences.
Il
nous manque, à nous,
blasés par les progrès techniques toujours plus
rapides, un Jules Verne
actuel pour nous initier au nouveau monde que nous
vivons sans même le
voir !
_______________________________
(voir
plus loin…) s’affirme
dans l’art du roman policier. Mortes Eaux nous fait
découvrir les pêcheurs de
Pellestrina et les trafics qui se jouent dans la lagune de Venise et
dans ses
recoins les plus pollués.
(Impatient, je l’ai personnellement lu en allemand (« Das Gesetz der Lagune »), car concernant cet auteur, l’édition allemande a toujours 6 à 12 mois d’avance sur l’édition française !)
Ajout en novembre 2021 : ce sont près d'une trentaine d'enquêtes du commissaire Brunetti que nous avons lues et appréciées !!)
Captivant,
sympathique et instructif comme ses autres romans, avec
une touche peut-être un peu plus dramatique… mais
(chut !) n’en disons pas
plus.
Dans le même esprit que Donna Leon, cet auteur chinois, devenu américain, dépeint la rapide évolution de la Chine et les modes de vie et de pensées de son peuple. La mafia, la corruption de la police chinoise, mais aussi la poésie, la cuisine… Visa pour Shanghaï * constitue – au delà de l’énigme policière – un excellent roman psychologique et social et un documentaire sur la Chine d’aujourd’hui.
lu en 2008 : Mort d'une héroïne rouge va conduire le commissaire Chen à mener une enquête qui dérange beaucoup. La victime du meurtre est en effet une femme communiste "exemplaire", travailleuse dans un grand magasin, qui a posé nue pour un photographe qui est le fils d'un haut dignitaire du régime...
lu en 2009 : Le très corruptible mandarin. Cette fois l'auteur transporte le commissaire Chen - chargé d'une mission "impériale" de lutte contre la corruption - de Shanghaï jusqu'aux Etats-Unis, avec une mission d'encadrement d'une délégation de l'Union des Ecrivains... Los Angeles, Saint-Louis sont au programme. Comme par hasard, c'est là-bas que s'est exilé le mafieux Xing... Veut-on écarter Chen d'une enquête déjà bien avancée, qui fait trembler les cadres corrompus du parti, ou cherche t-on à le manipuler ? Le fidèle adjoint Yu pourra-t-il aider Chen en son absence, et protéger sa mère de tentatives d'enlèvements ? Lisez cette nouvelle enquête dont certains passages sont particulièrement savoureux ! Vous y retrouverez aussi une américaine que Chen avait connue dans "Visa pour Shanghaï".
* Merci
à mon libraire Decitre de me l’avoir fait
connaître en
l’estampillant « coup de cœur du
libraire »
______________________________
A tous les
désespérés, et à tous ceux
qui ne le sont pas, je
conseillerai la lecture de
Petits suicides
entre amis.
L’auteur finlandais, dont je craignais
qu’il ne me lasse un peu, a su
traiter avec désinvolture et humour (parfois très
caustique) un sujet qui
aurait pu être particulièrement macabre…
Un voyage en Finlande et à travers
l’Europe qui ne vous enlèvera pas
votre joie de vivre ! (Voir plus loin mes autres
lectures d'Arto Paasilinna...)
________________________________________
Pierre Magnan > Voir mes photos de la Provence de Magnan en suivant ce lien...
Chronique d'un château hanté
Ne pensez pas trouver dans ce roman les classiques histoires de fantômes ou de vampires. J'ai été consterné par l'avis d'un lecteur sur le site d'Amazon... Ceci est un grand roman de Pierre Magnan qui ne décevra pas ses fidèles lecteurs. A la fois historique, incroyable, grandiose, inquiétant... cette histoire - aussi riche qu'invraisemblable - nous fait suivre à travers les siècles le m:ystère d'un trésor enfoui, captif d'un chêne monstrueux que l'auteur situe dans un environnement bien reconnaissable aux amateurs de la région de Manosque et de Forcalquier. Le château de Gaussan rappelle étrangement celui de Sauvan, près de Mane, sur fond de Luberon et montagne de Lure. Des scènes épouvantables et caricaturales (la peste noire...) se succèdent avec en fil conducteur ce mystère, lié au destin des "Pons de Gaussan". Les passions et symboles sont toujours très présents (de l'alchimiste à l'architecte vénitien, du peintre Lombroso à la sensuelle Sensitive). On y croise curieusement des personnages célèbres comme le Duc de Lesdiguières, le petit Beyle (Stendhal) et Madame De Staël, et des ancêtres de grands personnages créés par Pierre Magnan, comme le Dr Pardigon ou l'herboriste Brédannes (cf. La Folie Forcalquier)...
____________
Laure
du bout du monde
Denoël, 05/2006 285 p. ISBN 2-207-25868-8
Roman écrit du 8 novembre 2005 au 27 janvier 2006
Pierre Magnan atteint ici un sommet dans la qualité de ses œuvres. Lui qui rêvait d’égaler Giono a atteint son objectif !
Ce roman est un régal, et m’a beaucoup ému. Dans la famille, tous sont unanimes pour saluer cette œuvre superbe. Laure est une âme forte, une véritable énigme de la nature. Laure est à la population Haute alpine des âpres contrées des Baronnies ce que Jonathan Livingstone est aux autres goélands. D’une force de caractère exceptionnelle, elle décide de son destin en dépit de tous les obstacles qui se dressent devant elle. Rescapée d’une conception hasardeuse et d’une naissance prématurée, dans un milieu où aimer est considéré comme une luxe de riches, Laure veut sortir du lot et sortir de sa condition miséreuse pour devenir institutrice.
Le personnage de Séraphin est particulièrement fascinant. Ce piémontais marche « comme un arbre ».
Une force incroyable émane du rapport de l’homme à son cadre de vie. L’évocation des personnages et des paysages est d’une grande justesse. Les mots sont magiquement choisis. Rien ne manque, rien n’est superflu.
Le roman se lit aisément. Le vocabulaire est riche et imagé, sans être particulièrement difficile, hormis quelques expressions locales.
Une pure merveille d’un auteur autodidacte qui a déjà su nous séduire dans ses romans de terroir, policiers et autobiographiques.
Précédente lecture de Pierre Magnan : Un monstre sacré
s’il
n’a pas encore terminé sa « Chronique
d’un château
hanté » que lui
réclament ses fidèles lecteurs, et dont l'
écriture
(pour clôturer son œuvre) semble être
pour lui un véritable pensum (voir ses
propos sur son site !) a continué de
publier son autobiographie dans Un
monstre
sacré . Il
finit
ici de régler ses comptes avec Thyde Monnier qui lui a
volé sa
jeunesse et ses amours, en l’accaparant
pour elle seule. Des souvenirs d’une rencontre avec
Fernandel, des souvenirs de
l’occupation vécue à Saint-Pierre
d’Allevard et ses environs (Le crêt du
Poulet). Un séjour qui lui inspira les premières
lignes de L’Aube
insolite. Un maillon de la
vie et de l’œuvre de
Pierre Magnan que ses inconditionnels (comme moi !) ne
pourront pas
manquer… ( Voir
plus loin mes autres réflexions sur les lectures
de Pierre Magnan, mon auteur préféré
?)
___________________________
Dans Le caillou de
Lune raconte ce qu’elle a
vécu pendant la seconde guerre
mondiale avec beaucoup de retenue et de réalisme,
à travers les mots d’une
petite fille…
_______________________________
La Petite Chartreuse.
Une
petite merveille d’écriture, qui
méritait bien le prix Goncourt en 2003 !
Un
livre particulièrement émouvant, mais pas
totalement désespérant, tant
l’écriture est belle et juste. On ressent tout
avec le personnage du libraire.
Des ambiances, telles que celle d’un parking
d’hypermarché, sont saisissantes
de réalisme. L’histoire a pour cadre Grenoble et
sa région, mais les lieux
évoqués ont été un peu
retouchés ou déplacés, afin de donner
plus de force au
récit.
Nous
fait découvrir – dans A la guerre comme
à la guerre - l ‘Alsace de
son enfance, celle de la guerre,
de l’occupation, et du drame qu’ont vécu
les Alsaciens « malgré
eux ». Une région tiraillée
entre France et Allemagne, une région à la
quête d’une identité. Tout ceci
à travers les cahiers d’enfance et les dessins
et caricatures de l’auteur, surtout devenu
célèbre comme illustrateur de livres
pour la jeunesse. A l’occasion ne manquez surtout pas la
lecture de Otto,
autobiographie d’un ours en peluche !
D’or et de
feu , la bête du Trièves,
de Michel Andréoléty
En
BD, ne manquez pas le Décalogue
de Giroud,
La Machination
Voronov avec Blake et Mortimer…
N.B.
Concernant la Littérature
Jeunesse,
consulter la page de liens
qui lui est consacrée…
En
« archives », je vous laisse
accéder à mes coups de cœur concernant
des
lectures plus anciennes…
Nouvelle
grammaire finnoise
Peut-on retrouver son identité lorsqu’on a perdu totalement la mémoire et que la seule piste d’identification est une étiquette sur un vêtement : « Sampo Karjalainen » ? C’est le pari d’un médecin allemand d’origine finlandaise qui a recueilli cet homme sans passé dans le port de Trieste. Un voyage vers ses origines et l’apprentissage du finnois sous la forte influence d’un prêtre mystique – entièrement imprégné de l’esprit du « Kalevala » (épopée finlandaise réécrite par Lönnrot) permettra-t-il la reconstruction d’un passé ?
Un roman
admirablement écrit, avec beaucoup de
sensibilité. Une histoire très dure
aussi, qui se déroule en grande partie à
Helsinki, pendant la seconde guerre
mondiale.
L’américaine de
Venise… dont les ouvrages sont
édités et
traduits un peu partout, sauf en italien.
La magie des ambiances vénitiennes. Des drames noués par la corruption, dans les eaux glauques de la lagune, au cœur de palais vénitiens, dans une Venise qui se dépeuple et se protège des hautes eaux comme elle le peut. Le commissaire Brunetti – bon père de famille, tendre, courageux, honnête et attentionné…- est un personnage particulièrement humain et attachant. Son épouse et ses enfants ont souvent un rôle indirect à jouer… Difficile aussi de se passer de son étonnante secrétaire, la signorina Elettra, véritable service de renseignements à elle seule !
Imaginez
qu’un jour, un agent du cadastre vienne vous annoncer
que votre logement ne figure sur aucun plan, qu’il
n’a donc aucune existence
réelle et que – le cas
échéant – il vous faudra
peut-être an accepter la
destruction… C’est ce qui arrive au commissaire
Brunetti dans le dernier roman
de Donna Leon (le neuvième publié en
français à ce jour : Des
amis
haut placés –
Calmann-Lévy Crime 2003
Les titres
précédents :
Mort à la Fenice, Un
Vénitien anonyme, Le
Prix de la
chair, Mort en
Terre étrangère,
Noblesse oblige, Entre
deux eaux, l’Affaire
Paola.
ne m’a
jamais déçu. Son dernier roman – La
Retraite aux
flambeaux, traite de la culpabilité en
temps de guerre (1944), avec des
mots toujours bien choisis… Un récit
psychologique, à
lire absolument !
Je n’avais
presque rien lu de lui depuis Le Royaume du Nord* (6
romans) qui relate l’histoire des pionniers des
immensités du
Grand Nord canadien…
* Ne pas
confondre avec le roman de Philipp Pullman dans « La
croisée des
mondes », très bien aussi mais dans un
genre totalement différent :
le fantastique.
Arto
Paasilinna, le finlandais…
L’homme
fuyant le stress ou les contraintes d’une
société trop
rigide,
un hymne
à la nature, et un humour débridé qui
n’empêche pas la
sensibilité de s’exprimer dans des situations
parfois très cocasses ( dans
« la douce empoisonneuse » par
exemple ! ) Avec en arrière plan
tous les travers de la société finlandaise.
Bibliographie |
- Petits suicides
entre amis – Denoël , 2003 - La Douce
empoisonneuse. – Denoël (Coll.
Denoël et d’ailleurs), 2001 ; - La Cavale du
géomètre. – Denoël,
1998 ; Gallimard (Coll. Folio), 2000 |
Un grand
écrivain autodidacte,
une littérature forte et des âmes
fortes, des intrigues sordides dans un
cadre naturel envoûtant : les Alpes de
Haute-Provence. (Rendez-vous sur
son site en cliquant ci-dessus…) –
Parmi
ses nombreux romans, lequel vous conseiller en
premier ?
La Maison assassinée ?
Le Secret des Andrônes ?
L’Aube insolite ?
L’Amant du poivre d’âne ?
La Naine ? Difficile ! Très difficile de choisir dans cette œuvre magistralement écrite…
Il y a aussi Mon théâtre d’ombres , suite de petites pièces (radiophoniques à l’origine) reprenant les personnages de Laviolette et des villageois de Haute Provence présents dans ses romans, et mettant en scène des règlements de compte diaboliques. Ce dernier ouvrage est très agréable à lire, et nous apprend au passage des expressions typiquement provençales (Lexique à la fin). Un excellent divertissement et des situations parfois bien cocasses.
Paru avant Un
monstre sacré, à la suite
de l’Amant du poivre
d’âne :
un autre roman
autobiographique : Apprenti
et la
saveur des petits instants quotidiens, du temps oublié, de
tout ce que nous ne prenons pas toujours le temps
d’apprécier… Des petites
touches, des mots simples pour savourer le bonheur ou les agacements
quotidiens !
La Sieste
assassinée se lit vite et nous
ouvre les yeux sur des comportements parfois
bien amusants que nous intégrons – sans y prendre
garde – dans notre vie
courante… Mais il y a aussi de grands romans, moins connus
que sa Première
gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ,
et qui demandent à
être savourés lentement : Il
avait plu tout le dimanche, ou
des romans nettement plus longs et
documentés : Autumn
(les peintres préraphaélites en Angleterre),
ou Sundborn, ou les
jours de lumière
(sur le peintre suédois Carl
Larsson). Je
vous conseille aussi Mister
Mouse, ou la métaphysique du terrier,
les états d’âme d’une famille
de souris à
« Buisson-aux-mûres ».
où Jeremy Mouse niche avec Emily
et leurs souriceaux Mortimer et Jennifer… Un ouvrage
craquant.
Ses
détracteurs ont beau affirmer que son succès
n’est dû qu’aux
médias, et que ses textes sont vides, je ne peux
m’empêcher de les trouver
plaisants, suggestifs, rafraîchissants et enrichissants.
M’a
un peu déçu avec son Robert
des noms propres :
des longueurs, et moins de spontanéité que dans
ses romans précédents . Chacun
d’eux m’avait paru génial : Mercure
(mon roman préféré
chez
cet auteur), Peplum, La
Métaphysique des tubes…
Cet auteur – Marseillais pur souche, précocement disparu - m’a fait connaître les ambiances de Marseille, ville méditerranéenne et cosmopolite par excellence.
Total Khéops , Chourmo, Solea
- la trilogie
plébiscitée par les lycéens
– a été adaptée
(plutôt
mal !) pour la télévision, puis plus
librement au cinéma avec Richard
Bohringer (un
« raccourci »
qui respecte mieux les personnages – celui de Fabio
Montale en
particulier – et les ambiances.
Les
Marins perdus traite
d’un sujet
qui risque de rester longtemps d’actualité,
à l’heure des marées noires et
autres naufrages et abandons issus de
l’irresponsabilité d’armateurs
corrompus.
Un vieux cargo échoué dans le port de Marseille
et le drame humain de ces
marins abandonnés qui tentent de survivre comme ils le
peuvent…
Je
vous renvoie (cliquer ci-dessus) au site superbe consacré
à ce grand maître du roman
noir par l’un de ses jeunes admirateurs. Des images
parfois très dures à
supporter, à ne pas mettre entre toutes les mains. Mais la
réalité est-elle
toujours supportable ? Les
Orpailleurs,
Moloch…
Très
original et distrayant : Le secret du rabbin
- Humour
noir : Le bal des
débris
Thierry
Jonquet a aussi écrit pour la jeunesse la série
des Lapoigne
N.B.
Concernant la Littérature
Jeunesse,
consulter la page de liens
qui lui est consacrée…
Une page
nouvelle
(cliquer ici) sera
consacrée à la littérature
nordique et
surtout finlandaise
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