Vallée de la Clarée (17 au 25 août 2012)
Vallée douce, vallée haute...

Équilibre, refuge, harmonie. Des chalets robustes qui défient les hivers rudes et les été accablants. Ceux qui restent inhabités sont peu à peu entourés puis grignotés par les herbes folles, épilobes, et sorbiers des oiseleurs. Plus bas, la Clarée et ses affluents se frayent des passages étroits, creusant des gorges vertigineuses dans les verrous rocheux, dominée par les mélèzes dont la fierté, comme celle des pins à crochets, vient s'agripper aux parois les plus abruptes. À l'automne, leur silhouette élancée se teinte d'or, avant que le froid ne les découvre de leur parure, saupoudrant à leurs pieds un tapis de cheveux d'ange.

Sur les petits mamelons vert tendre, lorsque la sécheresse ne vient pas jaunir les pentes dénudées, des marmottes se faufilent furtivement entre les rochers, tandis que leurs guetteuses, dressées sur des éminences minérales, les alertent par des sifflements stridents de l'approche d’intrus parfois agressifs.